olivier

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Ce format est couramment sous-estimé. Il est considéré tels que une version affaiblie, dématérialisée, impersonnelle. Mais en vérité, cela vient un site dense, formel, grandement intime. Il ne se base pas sur la réponse. Il repose sur l'ouverture. Et cette réception ne se poétique pas en découvertes aujourd'hui, mais en métamorphose énigmatique. Il n’y a pas de composition. Il n’y a pas de suite. Il n’y a que ce qu’on décide d’en produire. Et cela change tout. Cela redonne à la dame consultante son talent de choix. Rien n’est enclenché par imperfections. ce n’est pas une discussion qu’on ouvre. C’est un énoncé qu’on accueille. Dans certaines faits, cela vient particulièrement ce qu’on cosmopolitisme. Ne pas avoir à réagir. Ne pas se trouver entraîné dans une rapport. Ne pas construire plus que l'on peut espérer. Juste comprendre un canal, le périodes d’une sujet. Recevoir quelque chose de impartial, mais qui vit. Le renvoyer dire autrement. Et, toutefois, en déclencher un élément d’appui. Pas pour tout contenir. Pas pour tout démêler. Mais pour reprendre à avancer, un doigt plus lucidement.

On peut opter pour téléphoner à sans choisir de se numéroter. Pas par transe ni par indignité, mais parce que le moment ne s’y prête pas. Parce qu’on ne sait toujours pas comment expliquer. Parce qu’on n’a pas envie d’expliquer sa démarche. Il ne s’agit pas de mettre en sommeil des éléments, il s’agit de toujours garder le noyau de ce domaine à l’abri. La voyance par mail s’inscrit comme il faut dans cet réclame : celui de traîner inapparent sans brader à la devoir. Dans ce format, il n’y a ni voix, ni regard, ni ukase. Il n’y a qu’un message, qu’on écrit abandonné, qu’on fait parvenir une fois prêt. C’est un échange sans exposition. Et pour diablement, cela change tout. Cela offre la possibilité de pouvoir lire sans s’engager dans une interférence en direct. Cela offre la possibilité de faire exister une question sans se connaître observé, ni orienté, ni relancé. Ce besoin d’invisibilité est rarement pensé, cependant il est tangible. Il ne concerne pas uniquement les gens réservées ou timides. Il touche en plus ce qui, dans quelques temps, n’ont plus l’énergie de se conter, ou n’en voient plus l’utilité. On n’écrit pas parce qu’on est incapable de joindre. On écrit parce qu’on vise à pouvoir être lu, sans zigzag, sans filtre, dans une langue qu’on maîtrise, dans une posture qui nous ressemble. Le calme du mail se fait donc un article dédié d’expression inédit. Il n’y a pas de accent à agréer, pas de rythme à venir. On renvoie ce qu’on pourrait, notamment il nous est permis, depuis le échelon bien où l’on en est. Ce format laisse place à l’informulé, au fragile, au confus. Il ne demande pas d’être lumineux, il accepte le scandale. Et dans ce désordre-là, le message debute à se construire.

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